jeudi 14 décembre 2017

Cancer du sein : quelques chiffres sur le sur diagnostic.


Selon l'INVS il existe 54 000 nouveaux cas de cancers du sein par an en France (voir ICI).

On va dire qu'il s'agit de femmes.

Selon une étude néerlandaise il existe 50 % de sur diagnostics de cancers du sein (aux Pays-Bas) : voir LA.

Définition du sur diagnostic : diagnostiquer une maladie qui n'aurait jamais eu de conséquences sur la vie du patient, ni en termes de qualité de vie, ni en termes de morbidité, ni en termes de mortalité.

Imaginons que les Néerlandais se trompent.

Imaginons donc que l'INVS et les autorités françaises, qui ne reconnaissent (sous la torture) que 10 % de sur diagnostics de cancers du sein en France (et qui n'informent pas les femmes sur ce sujet, ou très mal, ou en catimini), ne se trompent pas.

Cela signifie (et de façon non cumulative) : 

Hypothèse 10 % : tous les ans 5 400 femmes assurées sociales de plus sont inquiétées à tort et/ou sont biopsiées à tort et/ou sont opérées à tort et/ou sont chimiothérapées à tort et/ou sont radiothérapées à tort... sans oublier les effets indésirables, les conséquences psychologiques, sociales, familiales, professionnelles et sociétales... et une vie bouleversée.

Imaginons que les Néerlandais ne se trompent pas :

Hypothèse 20 % : tous les ans 10 800 femmes assurées sociales de plus sont inquiétées à tort et/ou sont biopsiées à tort et/ou sont opérées à tort et/ou sont chimiothérapées à tort et/ou sont radiothérapées à tort... sans oublier les effets indésirables, les conséquences psychologiques, sociales, familiales, professionnelles et sociétales... et une vie bouleversée.


Hypothèse 30 % : tous les ans 16 200 femmes assurées sociales de plus sont inquiétées à tort et/ou sont biopsiées à tort et/ou sont opérées à tort et/ou sont chimiothérapées à tort et/ou sont radiothérapées à tort... sans oublier les effets indésirables, les conséquences psychologiques, sociales, familiales, professionnelles et sociétales... et une vie bouleversée.


Hypothèse 40 % : tous les ans 21 600 femmes assurées sociales de plus sont inquiétées à tort et/ou sont biopsiées à tort et/ou sont opérées à tort et/ou sont chimiothérapées à tort et/ou sont radiothérapées à tort... sans oublier les effets indésirables, les conséquences psychologiques, sociales, familiales, professionnelles et sociétales... et une vie bouleversée.


Hypothèse 50 % : tous les ans 27 000 femmes assurées sociales de plus sont inquiétées à tort et/ou sont biopsiées à tort et/ou sont opérées à tort et/ou sont chimiothérapées à tort et/ou sont radiothérapées à tort... sans oublier les effets indésirables, les conséquences psychologiques, sociales, familiales, professionnelles et sociétales... et une vie bouleversée.

Sans oublier que le bénéfice sur la diminution de la mortalité globale lié au dépistage organisé du cancer du sein est non avéré. sans oublier les effets indésirables, les conséquences psychologiques, sociales, familiales, professionnelles et sociétales... et une vie bouleversée.

Pour savoir et pour imaginer  comment sortir de cette situation inacceptable : LA.

PS (rajout du 3 mai 2018) : voici la lettre ouverte adressée par Cancer Rose (le site d'information indispensable pour une information équilibrée et honnête sur le dépistage du cancer du sein) à l'INCa (Institut national du cancer) : ICI.

5 commentaires:

Unknown a dit…

Dépistage à l'aveugle !

http://www.huffingtonpost.fr/2017/12/14/en-colombie-des-femmes-aveugles-detectent-le-cancer-du-sein_a_23306917/

martine bronner a dit…

Bonjour, j'avais fait quelques calculs il y a peu mais en prenant les cancers "trouvés" par DO associant le surdiagnostic directement au dépistage en partant de l'idée que les autres recherches sont bien plus associées à des signes patents. Mais il est vrai que beaucoup de femmes font des mammographies sans symptômes hors dépistage organisé.Du coup le chiffre est moins élévé.
Néanmoins il reste très important et je suppose que bien que nos institutions admettent(sous la torture) le surdiagnostic à 10% , elles ne retranchent pas ces 10% du chiffre global. Donc sachant que les cancers in situ plus les cancers surdiagnostiqués contribuent à un chiffre dépassant largement les 50000...Chiffre constamment rabâché afin de justifier un côté "épidémique" de la maladie et créer un sentiment d'anxiété, je laisse imaginer quel serait le vrai chiffre. Ah! Ces chiffres!

https://martinebronner.wordpress.com/2017/09/30/chiffres-et-cancer-du-sein-les-memes-juste-un-peu-autrement/

Anonyme a dit…


Bonjour,

Vu sur Internet ce jour : une interview du Dr Cécile Bour : https://fr.yahoo.com/news/d%C3%A9pistage-cancer-sein-deux-nouvelles-170200040.html

Les commentaires des internautes sont édifiants (de mauvaise compréhension du vrai message)! Ils déduisent de cet article que le dépistage organisé coûtant cher à l'Etat, ce dernier aurait comme projet de ne le réserver qu'aux cas les plus graves, les autres cas (moins graves) pouvant attendre.

Bref, la théorie du complot n'est pas loin et les économies que l’État (nom d'oiseau !) voudrait supposément faire sont mis en avant......

n deux mots le dépistage du cancer du sein ,commence a revenir tres cher !!alors limitons,, les frais les plus grave seront traités, les autres vont attendrent

Anonyme a dit…



Peut être que le lésion que l'on m'a enlevée il y 3 ans n'aurait pas évoluée

Peut être ....mais quand il y a un cancer par grand parent paternels et et pour chacun de leur enfants comprenez que la petite fille moi en l’occurrence n' attende pas.
je me contentais de mon généraliste ayant une ménopause sans problème .....

Depuis cette alerte j'ai gagné une Gynécologue à qui je dis bonjour tout les ans.
elle viens de me découvrir un kyste de 4cm douteux sur un ovaire et bien devinez quoi , comme les marqueurs sanguins ne sont pas favorable , je le fait enlever.


Disons qu'avoir fait le dépistage me sauvera la vie ( peut être) parce que je me suis décidée à me faire suivre par un spécialiste.

Sans rancune.

Ségomarin a dit…

Un jour on aura une définition de SUR DIAGNOSTIC , un jour peut-être !
Aujourd'hui on ne sait pas ...